Maïlys Lopez: « la télévision est plus gratifiante que la presse écrite »

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Maïlys Lopez lors d'un atelier JRI à l' ISJT
Maïlys Lopez lors d'un atelier JRI à l' ISJT. Photo : Crédit ISJT

Mativi est une web TV indépendante. Cette chaîne tourne et diffuse des reportages régionaux sur des sujets tels que l’art, la culture, le tourisme, l’économie, l’environnement, la santé ou encore le sport. Pendant deux mois, Maïlys Lopez, élève de 1ère année à l’Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse, a pu intégrer l’équipe et rapidement réaliser des reportages. Entretien.

Quelles sont tes impressions sur cette première expérience dans le milieu de la télévision ?
« La télévision est plus difficile que ce que l’on imagine. Entre composition de l’image, qualité, son et montage, il y a d’avantages de choses à penser qu’en presse écrite. Avec un tel support, l’erreur est difficilement rattrapable, voire pas du tout. Je préfère la presse écrite, concernant le support lui-même, cependant, j’éprouve plus de satisfaction une fois mon reportage télé terminé, car j’ai l’impression de n’être partie de rien et d’avoir réalisé un projet concret. À terme, je pense pouvoir aimer la télé autant que la presse. »

Qu’as-tu appris, que retires-tu de ce stage ?
« À mon arrivée, j’avais tendance à faire des erreurs plutôt techniques avec la caméra. Avec ce stage pratique, j’ai appris à les éviter. J’ai également découvert le monde de la télévision où le rapport entre le journaliste et le terrain n’est pas le même, étant donné qu’on y passe davantage de temps. La relation avec la personne interrogée est également plus intime, même si la caméra a tendance à intimider. Cela ne facilite pas le travail, mais ça permet de créer un lien plus fort entre nos interlocuteurs et nous.
J’ai trouvé ce stage très formateur. En télé comme en presse écrite, la seule manière de s’améliorer est de pratiquer, et les petits médias locaux ou régionaux comme Mativi sont parfaits pour cela. Je n’envisageais pas de me spécialiser en télé auparavant, mais ce stage m’y a fait réfléchir ».

Y a-t-il eu un moment marquant, une anecdote, une interview à retenir, un sujet important traité ?
« Durant mon stage, j’ai réalisé un reportage au sein d’une société œuvrant à restaurer d’anciens avions n’ayant jamais volé, à l’aide de pièces imprimées en 3D. Mon but était de filmer la sortie de plusieurs de ces pièces de l’imprimante 3D et je n’avais pas droit à l’erreur. Une fois sur le terrain, j’ai constaté que l’outil était placé en hauteur. Forcée de porter ma caméra à bout de bras, je n’avais pas l’œil dans le viseur et je ne savais pas exactement ce que je filmais. J’appréhendais beaucoup le rendu de mon travail. Finalement, le journaliste était très content de mon reportage. Bien qu’éprouvante, cette expérience m’a procuré un grand sentiment de satisfaction. J’en ai conclu que me concernant, la télévision est plus gratifiante que la presse écrite.

Ce média te convient-il ?
« Oui ! Sa ligne éditoriale le rend unique. Pour moi, Mativi est un média qui s’assume, et cela est honorable. De plus, cette chaîne traite l’info en format magazine et cela laisse davantage de temps au JRI pour faire des plans plus esthétiques et un contenu plus riche. »

L’erreur que tu as faite et que tu ne referas plus ?
« J’ai raté une interview car je n’avais pas assez rapproché le micro de la personne que j’interrogeais. Je n’ai pas réussi à récupérer un son aux normes, même au montage. Un reportage peut ne pas être diffusable du simple fait que le son n’est pas correct. »

Les enseignements de l’année t’ont-ils aidée pendant le stage ?
« Oui, surtout les 2-3 semaines de JRI réalisées à l’école. J’ai observé une nette amélioration dans la manière que j’ai de manier la caméra. Lorsque je suis sur le terrain, je n’ai plus besoin de vérifier que le bouton sur lequel j’appuie est le bon, c’est devenu un automatisme. Lorsque nos gestes deviennent intuitifs, c’est que l’on s’améliore ».

Quelles sont tes ambitions pour ton prochain stage ?
« J’aimerais effectuer un stage en radio, car c’est le seul support que je n’ai pas encore expérimenté. Pour moi qui aime l’écriture, il a tous les avantages de la presse, sans la pression que l’on peut ressentir en télévision. »

Propos recueillis pas Kenza Gros Desormeaux